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20eme Route Nationale 7 Historique

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Pour cette 20ème Route Nationale 7 historique, nous avons voulu marquer le coup et partir dans une région que nous n’avons encore jamais visitée : la Toscane.
Une destination qui nous a imposé un grande prudence puisque c’est dans cette région qu’un certain Covid 19 a décidé de s’implanter en mars 2020 envahissant ensuite peu à peu l’ensemble de l’Europe.

La Toscane : un mot magique qui, à l’image de la Provence, donne envie de s’évader, voire de s’exiler, et de rouler entre les bosquets de cyprès disposés parcimonieusement sur les collines tailladées d’un beau ruban d’asphalte sinueux qui lèche les grandes bâtisses du Chianti et plongées dans une marée de chênes verts, avec comme son et lumière, le chant des cigales et la pesanteur zénithale du soleil, agrémentés de la symphonie d’une belle sportive rouge dont l’échappement libéré trahit le double arbre à cames d’un moteur gavé de 2 carburateurs weber double corps et qui résonne au loin dans la campagne...

Ce décor a beau être planté, il faut des artistes inspirés pour lui donner son vrai visage, le magnifier et l’interpréter : Robert pour un itinéraire toujours interpelant de beauté, Mimi pour les magnifiques hôtels et les somptueux repas, Michel pour les visites, les prises de vues pour le futur film qui permettra de sublimer et surtout de témoigner des beaux moments d’amitié, de partage et de voyage mais aussi d’entretenir notre mémoire pour l’avenir.
Enfin il ne faut surtout pas oublier le reste de l’équipe qui, comme d’habitude, fera tout pour que cette semaine réponde à vos attentes dans les meilleures conditions possibles : cela va du service médical 24 h/24 de Pierre, au remorquage des mécaniques malades de Philippe et Muriel en passant par les accueils à chaque départ et arrivée d’étape avec Alain 1 et Christiane, Guy et Françoise pour l’ouverture du parcours une heure avant les concurrents et la réalisation d’itinéraires de déviation en cas de travaux, Eric et Bernard pour le transport des bagages et une partie des prises de vues et bien sûr Alain 2 et Huguette et leur service apéro journalier.

On s’en souviendra longtemps de ces années 2020 et 2021 qui nous ont littéralement figés hors de nos habitudes et de notre zone de confort.
A l’annulation de nos ambitions en 2020 d’abord, ensuite en 2021 pour cause d’une pandémie qui a radicalement stoppé non seulement les projets de tous mais surtout nos libertés, s’est ajoutée cette année 2022 une terrible guerre aux portes de l’Europe qui, elle, en plus du drame humain, a bouleversé l’économie mondiale.

Nous avons dû apprendre à vivre dans un monde désormais sans stabilité.
Alors que nos certitudes ont toujours été guidées par notre passion indéfectible pour l’automobile ancienne et que la vingtième et ultime édition de la Route Nationale 7 Historique initialement prévue en mai 2020 promettait un voyage exceptionnel,
il a bien fallu donner un sérieux coup de frein à notre légendaire entrain.

Bien que début mars nous avions regonflé les pneus, vidangé les mécaniques et que nous nous préparions aux premiers essais en vue de notre grande et ultime balade de mai, ce virus a perturbé nos habitudes et nos anciennes ont dû rester elles aussi confinées plusieurs semaines au fond du garage, immobilisées par obligation face à une situation qui nous échappait malgré un déconfinement qui n’a été que provisoire...

Un an plus tard, en février 2021, nous avons pris la décision d’annuler à nouveau notre organisation puisque avec cette 3ème vague de l’épidémie Covid, les pass sanitaires

obligatoires et les contrôles sanitaires omniprésents ne garantissaient aucunement de pouvoir voyager.

Il était donc exclu pour nous de prendre le risque d’une annulation pure et simple de dernière minute, nous n’avions pas le droit à l’improvisation, tout comme il n’était absolument pas question de prendre le risque d’une organisation avec des contraintes de distanciation telles que par exemple les repas en chambre, la suppression de notre camion apéritifs/dégustations et surtout la disparition de ce qui fait depuis plus de 20 ans l’essence même de nos voyages : l’amitié, la convivialité et le profond respect que nous avons envers vous qui partagez la même passion indéfectible des anciennes voitures et des voyages.

Nous voulions absolument vous revoir comme avant, heureux d’être ensemble pour savourer à nouveau le bonheur de vivre et de partager une passion commune.

Que cette énergie qui nous anime tous soit d’abord positive mais aussi empreinte d’espoir, celui de se revoir enfin et de pouvoir rouler et rouler encore en allant de découverte en émerveillement sur ces routes de Toscane qui vous guideront jusqu’aux racines de l’Art, de l’architecture, de notre civilisation (Florence, Sienne) avec quelques visites de lieux historiques dans l’Histoire automobile (Brescia, berceau des fameuses 1000 Miglia et son musée dédié à la célèbre course). Nous n’oublierons pas non plus la gastronomie,

ni l’oenologie de cette magnifique région de l’Italie, pays par excellence de l’esthétisme et de l’art de vivre.

Là on y arrive enfin...
Ce fut à nouveau un travail colossal pour notre Mimi préférée qui a repris son bâton de pèlerin et a tout recommencé une troisième fois avec les hôtels et restaurants que nous avions réservés : ce ne fut pas une mince affaire que tout puisse à nouveau se coordonner au niveau des dates choisies et du projet de parcours.
En cette mi-avril 2022, à l’heure où j’écris ces lignes, Mimi, Robert, Guy et Françoise viennent de rentrer des reconnaissances.

Pour cette ultime édition de la Route Nationale 7 Historique, nous avons choisi de laisser la route la plus légendaire de France et de vous emmener rouler sur les chemins oubliés de la péninsule italienne, berceau et pilier encore actuel de la passion automobile.
Si au cours de ces 20 années d’organisation notre passion pour l’automobile ancienne n’a jamais faibli, l’amitié qui nous lie au sein de l’association a quant à elle au moins décuplé, tant nos réunions le plus souvent autour d’une bonne table chez l’un ou l’autre nous apportent de la joie, de la bonne humeur et l’envie de repartir au volant encore et encore, à la découverte des plus belles régions possibles !

Si nous avons décidé de prendre du recul, c’est tout simplement parce que la vie est une perpétuelle course contre la montre, que nous avons doublé notre objectif (qui était d’organiser la N7 Historique pendant 10 ans) et que, les années passant à une vitesse digne d’affoler les radars les plus récalcitrants, nous avons enfin l’envie de prendre un peu plus de temps pour nous, pour nos amis et pour sortir nos voitures qui souffrent d’un manque d’affection chronique.

RN7 Historique, c’est 1/3 de notre vie d’organisateur :
1/3 pour l’éducation, l’enfance, l’adolescence et trouver sa place, 1/3 pour fonder et élever une famille, 1/3 pour vivre sa passion avec de merveilleuses rencontres.

Dimanche 22 mai :
C’est à partir de 13 heures, sous les ordres et avec le sourire de Mimi qui dirige le secrétariat avec efficacité, que nous vous recevrons le dimanche 22 mai dans le magnifique écrin de l’hôtel Splendid à Baveno pour la remise des documents, des road- books et de toutes ces choses qui vous seront à la fois utiles et agréables pour mener à bien notre voyage commun.
Ce palace (que certains d’entre vous connaissent puisque c’est la 3ème fois que nous y faisons halte) entretient la tradition d’hospitalité de la famille Zacchera depuis 1873.
Avec son restaurant panoramique, c’est le seul hôtel du Lac Majeur à disposer d’une plage privée et d’un embarcadère d’où nous partirons tous à 17h30 pour naviguer jusqu’aux Iles Borromées distantes de 3 kilomètres et où nous prendrons l’apéritif dans
le village inchangé depuis des siècles de l’Isola dei Pescatori (l’Ile des pêcheurs).
C’est l’endroit le plus pittoresque du Lac Majeur et à l’heure où nous arriverons,
les touristes seront repartis et vous pourrez alors jouir du plus beau des spectacles, quand le soleil décline dans la douceur du soir et que le silence et les lumières se reflètent sur les eaux du Lac entouré de montagnes.
Il s’agira donc d’être ponctuel sous peine de rester à quai...
Les bateaux nous reconduiront à l’hôtel pour 19 h et nous pourrons alors commencer la longue soirée inaugurale pour présenter les différents équipages ainsi que l’équipe organisatrice qui vous accompagnera et vous donner aussi un aperçu du menu automobile et touristique de la semaine.

Lundi 23 mai :
Le départ sera un peu plus «sport » que de coutume car si les départ se feront habituellement de minute en minute dans l’ordre des numéros suivant une liste établie de manière on ne peut plus scientifique ..., vous partirez ce jour par groupe de 20 voitures puisque plutôt que de suivre la route très fréquentée qui longe le lac vous vous dirigerez vers le nord en direction de Verbania où vous prendrez le bac (20 minutes de traversée) jusque Laveno Mombello.
Les équipages suisses étant, à leur demande, regroupés dans les premiers numéros, feront partie du premier groupe. Ces derniers s’arrêtent fréquemment dès qu’ils ont la possibilité de «téléphoner » à leur manière : ils se feront un plaisir de vous expliquer le fonctionnement de leur système particulier de télécommunications nationales quand ils remplacent le combiné téléphonique par un appareil de forme cylindrique fermé d’un côté, ouvert de l’autre, le plus souvent fait d’un matériau transparent qu’on appelle verre et qui peut servir de récipient essentiellement dédié à contenir un liquide blanc scientifiquement dénommé Chasselas et autoproclamé par nos amis helvètes «meilleur vin du monde».
Si les Romains avaient une peur panique que le ciel ne leur tombe sur la tête, nos amis suisses redoutent avant tout une déshydratation aussi soudaine qu’imprévue avec toutes conséquences néfastes que celles-ci pourraient avoir sur leur bonne humeur communicative !
Le bac accepte une vingtaine de véhicules.
Les 3 groupes suivants partiront toutes les 20 minutes.
Vous longerez ensuite le sud du Lac de Varese et du Lac de Côme pour arriver en fin de matinée du côté de Moggio où Alain et Huguette s’occuperont comme chaque jour de vous servir au bord de la route nos traditionnels rafraîchissements.
Après avoir traversé San Pellegrino Terme, vous arriverez le midi chez Snoopy à Serina. L’après-midi, après avoir quitté la montagne, vous emprunterez une voie rapide sur 45 km afin d’arriver dans les délais pour la visite du musée des Mille Miglia dans le complexe monastique de Sant’Eufemia. Vous pourrez alors découvrir l’histoire de cette course automobile parmi les plus célèbres au monde. La particularité était que cette épreuve permettait de faire courir sur route et non sur circuit des voitures d’endurance : Ferrari,

 

Maserati, Alfa Romeo, Porsche, Mercedes, Jaguar, Aston Martin, Bugatti : tout le gratin de la compétition automobile se disputait la première place de cette prestigieuse épopée sportive et humaine.
Les archives de la course conservées ici contiennent plus de 130 000 documents dans la période où elle fut organisée : 1927-1957. Une des particularités de cette course mondialement connue (une boucle de 1618 km entre Brescia et Rome) qui a attiré toutes les équipes d’usine et tous les grands pilotes de leur époque était la numérotation des voitures qui correspondait à leur heure de départ !

En 1977, une version historique a été créée avec chaque année près de 400 voitures de collection dûment sélectionnées.
Vous arriverez ensuite à l’étape du soir, l’Hôtel Villa Fenaroli Palace, ancien domaine de luxe des familles aristocratiques Avogadro et Fenaroli : une des villas les plus renommées du XVIIIème siècle empreinte de romantisme et de la grandeur raffinée du néo-baroque.

Mardi 24 mai :
L’étape matinale sera longue mais rapide puisqu’il faut bien traverser la plaine du Po et ses immenses lignes droites en direction de Modène et c’est à côté de Maranello que les dégustations matinales vous seront offertes avant de repartir pour le restaurant la Roccia à Serramazzoni.
Après avoir visité le musée Ferrari en 2015 puis le musée Alfa Romeo à Arese en 2017 qui vous avaient reçus comme des rois !, il nous restait à visiter le Musée Lamborghini à Sant’Agata Bolognese avec qui nous sommes en contact depuis plus de 2 ans.
Situé dans l’usine de construction des voitures au coeur de la ville, aussi curieux que cela puisse paraître, Robert et Guy ont constaté pendant les reconnaissances qu’il n’y avait PAS de place de parking excepté les samedis et dimanches quand les ouvriers ont libéré les places qui leur sont réservées...
Le responsable du musée leur a même conseillé de ne pas venir puisqu’il ne savait pas sécuriser nos quelques 80 véhicules dans l’enceinte de l’usine, l’accès leur étant interdit....! Hallucinant !
Le prestige d’Alfa Romeo et de Ferrari qui ont construit leur réputation et leur notoriété mondiales sur les routes et pistes du monde entier face au chrono afin d’en dériver des modèles sportifs commerciaux pour connaisseurs n’en est que plus grand...
Le brave Enzo avait donc bien raison quand il parlait de son futur rival, à la base constructeur de tracteurs agricoles... On tourne donc la page, on ne refait pas l’Histoire ! Cet après-midi, la montagne est bien là et s’offre à vos talents de négociateurs en
virages : bref, ça tourne !
Vous traverserez le Parc Régional des Sassi de Roccamalatina qui protège 2300 hectares sur les collines des Apennins entre Modène et Bologne, passant d’une colline à un petit village, à une maison-tour, dans un paysage jalonné d’églises romanes entre les vignes et les cerisiers.
Vous ferez étape au coeur d’un parc balisé de belles promenades, à l’Admiral Park Hôtel de Zola Predoza entouré des vertes collines de Bologne que vous pouvez admirer depuis la piscine panoramique. Equipé d’un espace bien-être qui promet une douche émotionnelle et le massage en couple (je n’invente rien : c’est écrit en toutes lettres dans leur présentation !), bref tout un programme dont je ne doute pas que vous pourrez m’en vanter les bienfaits le soir au bar...?
Le petit-déjeuner est aussi réputé que le dîner du soir avec la saveur du café italien, le jus d’orange frais et les gâteaux faits maison.
L’histoire est un éternel recommencement et il faudra bien s’en faire une raison : ce n’est sûrement pas durant la semaine de Route Nationale 7 Historique qu’il faut prendre la décision de faire régime ...

A l’impossible nul n’est tenu !

Mercredi 25 mai :
Une seule demi-étape jusque Florence où vous arriverez à la mi-journée et où vous aurez toute liberté pour vous rendre au centre ville tout proche.
Dès le matin, vous prendrez la direction du sud jusque Sasso Marconi puis de l’est à travers les montagnes pour rejoindre la Strada delle Futa, longue de 120 kilomètres, ancienne route de liaison utilisée depuis le moyen-âge par les pèlerins et les commerçants entre les villes de Bologne et de Florence. Le paysage est spectaculaire tout au long du parcours et vous aurez le plaisir d’affronter virage après virage la route qui mène au sommet de la Passo della Raticosa (968 m). Un itinéraire connu et apprécié de nombreux motards de Toscane et d’Emilie Romagne qui ont contribué à faire connaître ce territoire. Le col fut le théâtre de batailles importantes entre les allemands et les alliés durant la seconde guerre mondiale.
Plus récemment, la route que vous emprunterez est devenue une des grandes classiques du prestigieux championnat italien de montagne pour voitures classiques sur un parcours qui fut jusqu’en 1954 connu pour être la deuxième course de côte automobile d’Europe avec un parcours long de 42 kilomètres !
Après Firenzuola, vous attaquerez alors la Passo Del Giogo (882 m).
Vous serez alors, géographiquement, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest des circuits d’Imola et de San Marino sur une route idéale pour les essais des nouvelles Ferrari et Lamborghini construites non loin de là et qui vous fera passer à côté du circuit du Mugello... Servant de cadre à des essais de formule 1, plus particulièrement ceux de l’écurie Ferrari, la première course s’y est déroulée en 1914 sur un circuit de 66 kilomètres empruntant les routes de la région.
4 jours après notre passage, le Moto GP y organisera la manche italienne du championnat du monde.
Il faudra ensuite affronter la circulation pour vous rendre au centre de Florence, au Grand Hôtel Méditerraneo, le long du fleuve Arno et idéalement situé pour visiter la ville à pied. Florence est la capitale de la Toscane, une région que vous venez découvrir en voiture ancienne et considérée comme la plus belle d’Italie.
C’est aussi la ville la plus touristique avec Venise (où nous vous avons déjà emmenés !)
et Rome. Il serait donc regrettable de passer à côté car il y a tellement de choses à voir ! La Cathédrale Santa Maria Del Fiore et le Dôme : de style gothique, elle fut dessinée par Arnolfo de Cambio et mis un siècle à être bâtie. Le dôme fut achevé sous les Médicis, la grande famille mécène de la République de Florence.
Si le coeur et surtout les jambes sont aussi fiables que vos mécaniques, vous pourrez alors gravir les 416 marches du Campanile et ainsi accéder à l’un des plus jolis panoramas de Florence.
Le Ponte Vecchio est l’un des ponts les plus connus au monde.
Ce pont exceptionnel qui enjambe l’Arno avait une fonction très utile pour les Médicis :
il permettait de passer de la Galerie des Offices au Palais Pitti ou au Palais Vecchio en toute sécurité. Il est aujourd’hui célèbre pour ses boutiques, idéales pour faire votre shopping. En effet, elles ont la particularité d’abriter de très nombreuses bijouteries de chaque côté de la voie qui rejoint les deux rives. La région toscane a prospéré sur l’or qu’elle parvenait à extraire durant la Renaissance. C’est donc de longue tradition que les bijoutiers sont venus s’installer à Florence. Depuis les Médicis, ils se sont regroupés sur le Ponte Vecchio. Allez y faire un tour, et peut-être dénicherez-vous la perle rare qui fera plaisir à votre entourage !
Une autre merveille à voir à Florence : le Palazzo Vecchio.
Au Moyen-âge, il était au cœur de la vie politique. Aujourd’hui il abrite l’Hôtel de Ville mais une vaste partie reste ouverte au public. Situé sur la Piazza della Signoria, son architecture accrochera votre regard avec ses bâtiments ornés de créneaux et sa superbe tour haute de 94 mètres : la Torre d’Arnolfo, qui offre une superbe vue sur la ville.

A l’intérieur, sont rassemblées une quantité incroyable d’œuvres de la Renaissance. A travers les différents salons et chapelles, vous pourrez entre autres admirer des

tableaux de Michel-Ange, Vasari ou Donatello.
Le centre névralgique de la ville est la Piazza della Signoria et la Fontaine de Neptune où le coeur de Florence bat. Le Palazzo Pitti, demeure des Médicis, abrite la Galeria Dell’Accademia, un musée contenant les plus belles toiles de la renaissance Florentine. C’est le musée majeur de la ville qui abrite le célèbre « David » de Michel-Ange.
Si vous aimez la peinture, ne manquez pas la galerie des Offices, musée exceptionnel qui abrite «la Naissance de Vénus» de Botticelli, mais aussi les oeuvres de Raphaël, Michel-Ange, Leonard de Vinci et bien d’autres.
Une pause entre 2 visites ?

Allez flâner dans le jardin de Boboli en plein coeur du centre historique, véritable poumon vert de la ville avec ses 45 hectares.
Nous vous retrouverons sans doute un peu fatigués pour le repas du soir à l’hôtel...

Jeudi 26 mai :
Vous suivrez la vallée de l’Arno vers l’est avant de repartir dans la montagne avec la Passo della Consuma (1050 m). Le paysage change rapidement d’aspect au fur et à mesure que vous montez : la première partie vallonnée est entourée de vignes bien entretenues par la famille Frescobaldi qui produisent un excellent Chianti : le Nipozzano. Après les oliveraies, place aux chênes et châtaigniers jusqu’au sommet du col, vous descendrez alors jusque Poppi que vous traverserez pour admirer la rue principale à arcades et le château qui domine la ville et l’horizon.
A Vallico delllo Spino, vous entamerez une descente de 12 kilomètres jusque Pieve San Stefano pour rejoindre l’apéro au Lago di Montedoglio avant la pause de midi à la Giostra à Arezzo, restaurant réputé pour sa cuisine du terroir.
Pour info, la Giostra (la joute) est une reconstitution historique médiévale majeure en Toscane qui se déroule à Arezzo sur la Piazza Grande fin septembre. C’est un tournoi chevaleresque issu du Moyen-âge organisé depuis 1931 et qui oppose les 4 quartiers de la ville.
Enfin, vous reprendrez la route vers Sienne ,jusqu’à l’hôtel Garden Spa , définie par les experts en art comme le rêve gothique et destination unique.
L'Hôtel Garden est le meilleur endroit pour visiter Sienne et ses environs, un domaine du XVIIIe siècle avec un parc séculaire à proximité du centre historique et équipé de tout le confort le plus moderne. Rivale éternelle de Florence, Sienne est un petit bijou médiéval, riche de son art et de sa gastronomie.
Plus compacte que Florence, la ville se visite aussi plus facilement.
J’y reviens de suite ...

Vendredi 27 mai :
Première recommandation : prendre un petit-déjeuner très très léger ...
La suite du programme fera saliver vos papilles déjà bien entrainées depuis quelques jours ...
L’ultime étape de notre beau voyage, peut-être la plus belle, se résume à une longue boucle autour de notre base. Vous passerez par Asciano, Sinalunga pour arriver à la propriété La Braccesca Montepulciano que vous visiterez.
La propriété du domaine la Braccesca est implantée sur une superficie de 580 hectares. Deux personnalités très différentes cohabitent en parfaite harmonie : le traditionnel Nobile di Montepulciano dont la réputation n’est plus à faire et l’innovant Syrah de Cortona.
Le nom du domaine provient de la ferme historique qui s’y trouvait autrefois, propriété du comte de Bracci dont les armoiries sont désignées sur le logo du domaine : un bras couvert d’une armure brandissant une épée.

 

La visite du domaine vous emmènera dans un voyage pour découvrir tout ce que ce territoire historique a à offrir. La visite de dégustation vous amène à traverser des vignobles méticuleusement entretenus jusqu’à la cave de vieillissement, austère et fascinante, suivie d’un premier déjeuner préparé avec passion et respect des traditions toscanes. En fait la cave dispose aussi d’une école de cuisine ...

Bon ce n’est pas tout mais il ne faut pas s’attarder pour aller au vrai déjeuner, au Montalcino Carla Gradassi à Maggione au bord du Lac Trasimeno.
Ce restaurant est un ancien refuge de chasse aux murs de pierre avec une impressionnante cheminée au centre de la salle à manger.

Vous y dégusterez des plats délicieux typiquement ombriens. Une cuisine authentique et savoureuse. Le vin est mis en bouteille au domaine et l’huile, la confiture et d’autres aliments sont produits dans leur ferme.
Savourez alors ce moment à sa juste valeur : vous serez à la frontière entre l’Ombrie, coeur vert de l’Italie, centre d’histoire et de mysticisme, riche de paysages d’une beauté incommensurable, reine d’une culture gastronomique qui respecte et célèbre la tradition et d’autre part la Toscane, région italienne la plus connue au monde pour ses villes d’Art, d’Histoire et les grandes figures de la renaissance et leurs oeuvres...

L’après-midi, la partie sud de notre boucle passe par Chiusi dont la cathédrale date du VIème siècle et qui est une des villes italiennes les plus anciennes.
Il faut alors espérer que vous aurez repéré une station de lavage à proximité de l’hôtel car vous allez rouler sur les célèbres routes blanches, parfaitement lisses mais tapissées d’une cendrée fine qui s’envole au moindre coup de vent et de roue....
Cependant cela vaudra la peine de salir un peu nos belles voitures tant les paysages de cet arrière-pays agricole de Sienne sont magnifiques. Ces collines toscanes sont inscrites depuis 2004 sur la World Heritage List de l’UNESCO.
Après une douche heureuse peut-être pour les voitures mais sûrement pour les équipages, c’est en car que nous partirons dans le centre historique de Sienne pour le repas du soir dans le piétonnier de la vieille ville à la fonte Giusta Trattoria & Scuola di Cucina : un refuge pour les romantiques de la table (et j’en connais plusieurs ...!) : vous pourrez alors déguster les préparations traditionnelles et artisanales de la maison comme le pain et les pâtes fraîches, vous apprécierez la fraîcheur des fruits et légumes de saison, le parfum des produits forestiers qui accompagnent le repas aussi coloré que joyeux. Une cuisine sincère et attentionnée pour découvrir avec goût les valeurs de la bonne table...

Samedi 28 mai :
L’habituelle journée de repos avant la soirée de gala et le traditionnel concours de chant vous laisse toute liberté de profiter de l’hôtel, de retourner visiter le centre historique de Sienne ou de vous rendre à Pise (80 kilomètres) pour découvrir la Tour Penchée, le musée Piaggio (Vespa, Gilera, Moto Guzzi, Aprilia) à Pondetera tout proche ou encore prolonger de 10 kilomètres et se retrouver en bord de plage sur la Méditerranée.
Mais Sienne, classée en 1995 au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO et ville médiévale par excellence, vaut la peine qu’on s’y attarde au moins une journée et il serait dommage, au pays de la Dolce Vita, de ne pas prendre le temps de déambuler dans les jolies rues étroites de chacun de ses quartiers médiévaux car elle a conservé l’aspect qu’elle avait entre le XIIe et le XVe siècle.
La ville est plus intime que Florence et offre un flux touristique moindre ; de plus, les attractions principales se trouvent à peu de distance les unes des autres, ce qui permet de visiter la ville en une journée.
La Piazza del campo, place principale, est connue à la fois pour sa forme incurvée et son sol penché à l’image d’un amphithéâtre mais aussi pour l’attraction la plus populaire de Sienne, le Palio. Cette course de chevaux a lieu deux fois par an, en juillet et en août, et oppose les 17 contrades de la ville.

Sur la Piazza del Campo, ne manquez pas la visite du Palazzo Pubblico et de sa tour. Grimpez tout en haut de la Torre Del Mangia (102 mètres) afin de profiter d’un point de vue imprenable sur la ville.
On ne peut visiter Sienne sans avoir vu sa sublime cathédrale, une des plus belles églises d’Italie.

Le Duomo di Siena est une impressionnante construction gothique érigée entre 1214 et 1263. L’édifice est décoré de blocs de marbre blanc ainsi que de bandes vertes et noires représentant les couleurs de la ville. Nous vous conseillons d’opter pour le «Opa Si Pass» qui vous permettra d’accéder à l’ensemble des espaces du Duomo : la cathédrale, la crypte, le baptistère, le musée dell’Opera et le Facciatone.

Situé en face de la cathédrale de Sienne, le complexe muséal Santa Maria della Scalla, ancien hôpital (l’un des plus vieux d’Europe) au service des pèlerins, enfants abandonnés et personnes désargentées, abrite aujourd’hui un vaste centre culturel et plusieurs musées répartis sur les quatre étages du bâtiment. La visite de cet espace est longue tant il regorge d’œuvres et peut vous prendre plusieurs heures.

Dimanche 29 mai :
Il sera temps de nous dire au revoir au terme de cette vingtième et ultime édition de la Route Nationale 7 Historique.

Lorsque nous avons présenté les bases du projet 2020 lors de la soirée de clôture de l’édition 2019 de notre RN7 historique à Sainte-Maxime, jamais nous n’aurions pu imaginer ce qui allait nous tomber dessus 6 mois plus tard. Et si certains inscrits de 2020 ont été contraints de faire l’impasse pour le report en 2021 ou 2022, ces désistements auront permis à d’autres de s’inscrire, libérant ainsi quelque peu la liste d’attente.

Nous aurons le plaisir d’accueillir à nouveau ce que l’on peut qualifier
d’«anciens participants», qui ont fait de nombreuses RN7 Historique avant d’aller découvrir d’autres horizons et qui nous font l’amitié de clôturer ensemble cette belle aventure automobile.

Plus qu’une balade, c’est un voyage dans le temps que nous vous proposons.
Peu importe la voiture ancienne dans laquelle vous voyagerez, qu’elle soit populaire ou de prestige, elle aura de toute façon toute notre sympathie et même toute notre admiration d’avoir accompli un tel voyage d’autant plus si elle est âgée, de petite cylindrée et populaire. Vous aurez voyagé dans une irremplaçable machine à remonter le temps.
Nous laisserons de côté la grogne généralisée et la violence qui animent notre quotidien à travers les journaux télévisés et fuir le quotidien nous réconfortera dans notre choix : après tout, l’espace d’une semaine, le monde peut bien continuer à tourner mal sans nous ! Cette année, soyez sûrs que vous vous mettrez des images plein la tête au vu des régions traversées et que l’aventure humaine vous apportera du bonheur avec ce sentiment d’indépendance et de liberté propre à ceux qui vivent leur passion.
Bien plus qu’un voyage pour amateur, Route Nationale 7 Historique est le reflet de l’Histoire et pas seulement de la grande histoire comme le veulent les musées que nous aurons visités, c’est aussi le reflet de petites histoires de la vie quotidienne qu’ont vécues nos parents sur la route des vacances quand on partait pour un ailleurs inconnu fascinant et plein de promesses.
C’est du moins l’image idéalisée que nous nous en faisons car il est bien connu que «c’était mieux avant» ce qui semble maintenant une évidence au vu des récents évènements !
Vous savez que nous avons une philosophie qui se base sur le respect de nos concurrents : respect dans le prix demandé pour l’engagement, en rapport avec les prestations offertes et cela est pour nous très important au vu de l’inflation galopante qui

frappe un milieu qui désormais se veut «branché» dans le désormais grand monde de la voiture ancienne. Les tarifs hôteliers, entre le budget initialement prévu en 2019 et cette année ont augmenté de manière considérable et bien davantage que le supplément que nous avons dû vous demander. Il suffit de constater l’évolution du prix du carburant ces 6 derniers mois pour s’en convaincre ... Je pense que vous saurez reconnaître les passionnés de la première heure.

Félicitations à vous tous car vous avez compris que le bonheur, c’est maintenant et pas demain, parce que la vie sera toujours pleine de défis à relever et de buts à atteindre et que malgré tous les imprévus de la vie, il n’y a pas d’autre moment pour être heureux que l’instant présent : demain il sera trop tard !

Une philosophie qu’avaient compris mes amis Jehan , Georges , Bernard et malheureusement quelques autres avec qui nous avons partagé tant de bons moments et qui, j’en suis sûr, nous regarderont de là haut entre deux nuages blancs.
Alors profitons de la vie tant qu’il en est temps..., tant que nous avons du carburant fossile, tant qu’on nous laisse libres d’utiliser nos anciennes voitures désormais témoins d’une époque que nos dirigeants veulent nous faire oublier.
Je fais de mon mieux pour respecter ma planète, je trie mes déchets, j’essaie au mieux de préserver la nature, je respecte aussi bien les humains que les animaux, je fais attention à la consommation d’eau, je garde mes voitures quotidiennes longtemps, le plus souvent sur près de 300 000 km, fais attention à leur consommation, je paie mes impôts ... Et pourtant tout est fait pour me culpabiliser d’être tout simplement un automobiliste alors que je paie toutes les taxes liées à ma mobilité individuelle et donc à ma liberté : taxe mise en circulation + écotaxe + taxe annuelle de roulage, assurances, entretien, carburant, etc. , tous ces frais étant assaisonnés d’une taxe belge non négligeable de 21% et de plus de 60% sur le carburant.

Roulons tous en vélo et la vache à lait va disparaître suivant le principe de celui qui scie la branche sur laquelle il est assis...

Jamais ma passion pour l’automobile ancienne n’a été aussi forte et je ne m’excuserai jamais d’utiliser mon auto ni de vivre une passion raisonnable (en moyenne toute voiture ancienne fait moins de 1000 km par an et ce quel que soit le pays). L’impact écologique est donc absolument négligeable par rapport à la circulation mondiale (automobiles mais surtout camions, avions et bateaux), sans occulter les émissions de CO2 issues du chauffage domestique (supérieures à celles émises par la circulation pour une ville comme Bruxelles) et la déforestation amazonienne dont tout le monde se moque et qui élimine un peu plus chaque jour le poumon à oxygène de notre pauvre planète...

Que dire des gigantesques et récents incendies australiens, américains et russes qui pendant des semaines on fait disparaître des milliers d’hectares de forêts avec les mêmes conséquences, tout en produisant des milliers, voire des milliards de tonnes de CO2 issues de la combustion et dont aucun média n’a jamais parlé, préférant se focaliser sur l’automobile, conséquence irréaliste de tous les maux, espérant par l’achat de nouvelles voitures électriques et/ou hybrides relancer une économie moribonde qui fera à coup sûr augmenter notre dépendance à la Chine, principal fournisseur de batteries.

Merci à vous de vous ériger en derniers représentants d’une certaine idée de la passion automobile à l’heure où l’Europe nous biberonne à la voiture électrique jusqu’à l’indigestion.
Vendues à des prix indécents, ces enclumes de 2 tonnes au moins proposent des performances de super GT avec une autonomie qui fond comme neige au soleil dès que vous sollicitez une débauche de puissance dont vous n’aurez que rarement besoin.

Notre vieille Skoda Octavia 1600 diesel de 100 chevaux de notre organisation avec laquelle j’ouvre le parcours chaque année consomme 4,5 l de gasoil/ 100 km....avec 4 personnes à bord : cherchez l’erreur quand les hybrides rechargeables à 50.000 €, avec leurs poids de camion et leurs petits moteurs essence ont besoin de 10 litres de super ... Heureusement quelques constructeurs résistent...Mazda propose un bonheur total avec son abordable MX 5, Alpine fait de même avec son A 110, Ford vient de ressortir une Mustang Mach 1 et Chevrolet une Corvette à moteur central toutes 2 gavées par un énorme V8 : elles entreront bientôt dans les archives de l’histoire.
Audi se donne une conscience écologique en engageant ses RS Q E Tron dans le dernier Dakar, quelle hypocrisie...!
RS = Sport , Q = SUV, e-tron = électrique : merveilleux pour l’image de marque devant les médias ...
Sauf que ....pour faire une étape de plusieurs centaines de kilomètres il faut un gros moteur, celui-ci à essence est issu du DTM et tourne sans cesse pour alimenter les batteries, le réservoir ayant une capacité de 300 litres... Le principe est le même avec les nouvelles WRC hybrides en rallye. Et comment croyez-vous qu’on recharge les batteries des Formula E ?

A contre courant de la pensée universelle, je suis convaincu que le thermique dernier cri a de l’avenir, que le diesel, plus économe que l’essence en émission de CO2 reviendra en grâce et que la moralité nous impose de profiter de nos anciennes voitures.
Je ne m’excuserai pas non plus de vouloir respirer, fût-ce avec un masque.

Nous avons tous beaucoup travaillé pour vous remplir la tête de bons souvenirs et nous ferons tout pour vous recevoir dans une bonne humeur qui doit être réciproque... Si actuellement avec la banalisation de l’autoroute et de l’automobile objet il est avant tout impératif d’arriver au plus vite, il faut se souvenir qu’à l’époque, on parlait bien plus du voyage que de la destination.

Le bonheur est lui aussi une trajectoire qui se vit au quotidien et pas une destination qu’on espère atteindre un jour, peut-être, si tout va bien ou plus tard...
Puisse cette semaine automobile être pour vous 8 jours d’authentique communication, de sérénité et finalement de bonheur que nous garderons jalousement pour l’avenir dans un coin de notre boîte à gants !

Merci à vous tous qui depuis plus de 20 ans avez partagé ma passion pour la voiture ancienne et d’avoir fait un temps partie de ma vie, merci d’être là pour cette traversée bucolique de la plus belle région d’Italie et puisque nos souvenirs sont devant nous alors, contact, moteur et bonne route !

N’arrêtez jamais de faire des projets quoi qu’il arrive dans la vie ! L’essentiel est ce que nous faisons pour que la vie en vaille la peine.

Au grand plaisir de vous revoir vite,

                                                                                                                                   Michel Dartevelle et toute l’équipe de RN7 Historique.

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